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Journal complexé d'une étudiante
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11 mars 2005

Tout d'abord, je tiens à défendre ce film par

 

Tout d'abord, je tiens à défendre ce film par rapport à l'interdit aux moins de 18 ans dont il fait l'objet. Dans le domaine cinématographique, cela signifie qu'il est classé dans la catégorie "films pornographiques" et que ça le pénalise sur le circuit de l'exploitation. Là est mon coup de gueule ! Ce film n'aurait pas du mériter ce statut déplorable parce que même s'il y a effectivement des scènes intimes suggestives, c'est avant tout d'amour qu'il s'agit

Pour commencer, beaucoup pourront prétendre qu'il n'y a pas d'intérêt au film car il n'y a pas d'histoire... De ceux là, je pourrais les excuser en disant qu'ils sont de simples spectateurs ( et ce n'est pas méchant ce que je dis là mais ils sont différents des cinéphiles qui sont capables d'avoir un regard plus ouvert), car on peut trouver bon nombre de films qui ne répondent pas à un schéma narratif classique (que l'on retrouve dans 95% des films sortis en salle). Et je peux comprendre que cela soit déstabilisant, mais je crois surtout que l'intérêt du réalisateur est ailleurs. Lorsqu'on regarde Nine Songs, ce qui est important, c'est pas la narration mais ce qui est montré, cad les couleurs et également les émotions !

Ce qui explique le film, c'est que nous sommes dans le point de vue de l'homme, dans ses souvenirs et ceux-ci ne retiennent que les moments forts de sa relation avec sa copine, autrement dits, les concerts et les moments intimes. Vos souvenirs, comme les siens, ne sont que des fragments de vies qui n'ont pas toujours de rapport entre eux, voilà pourquoi le film se présente ainsi.

Pour ma part, j'ai beaucoup aimé cette sorte de mélange entre la musique rock et l'acte d'amour qui sont très semblables finalement. Dans les deux moments, il y a une communion intense, électrique, des forces qui s'attirent et se repoussent, l'association d'énergies et le confrontation de divers mouvements ! C'est un moment où l'on va à la rencontre de l'autre en le touchant.

Pour terminer, ce film n'est en rien sur le plan esthétique pornographique. Il y a deux images vraiment crues mais ça s'arrête là ! A la différence des films X, même si rien n'est simulé, la caméra est assez pudique et n'insiste jamais trop sur les parties intimes, jamais en gros plans. De plus, il y a beaucoup de tendresse dans l'acte filmé, les gestes sont lents, il n'y a pas de violence comme dans les films X… On sent un profond respect dans le couple. Et les corps sont filmés avec beaucoup de sensibilité. Les couleurs créent parfois beaucoup de contraste, on passe de couleurs chaudes à des couleurs froides. Le grain de l'image donne un aspect très brut que j'aime beaucoup !

Ma conclusion est que ce ne sont pas les images des actes sexuels qui sont pornographiques, mais plutôt la manière dont on filme et comment on dirige les acteurs.

L'interdiction est aberrante et rappelle ce que le film de Larry Clark, Ken Park, a subi : Au départ interdit seulement aux moins de 16ans, un lobbying catholique a fait une revendication pour monter jusqu'à 18ans ! …… Si les gens ne veulent pas voir le film, ils n'y vont pas tout simplement !! Ce ne sont pas des gosses qui iraient voir ce film pour les scènes dites pornographiques. Si ce n'est que ça, on sait très bien qu'aujourd'hui, avec Internet, tout est plus facile parce que difficilement incontrôlable….

 

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